Archéologie urbaine : transcrire la mémoire de la ville, ses lignes par l’acide sur le zinc et sa lumière à l’encre noire. 
La démarche artistique de Corinne Lepeytre traverse la ville dans l’instant présent, sous forme « d’archéologie urbaine » : son regard cherche ce que racontent aujourd’hui le tracé des plans, les murs, les fissures… À la recherche d’une histoire cachée dans les strates de la ville, d’une mémoire urbaine qui se mêle à sa propre mémoire, le paysage urbain apparaît comme un terrain de fouille. 
Travailler le zinc c’est correspondre avec ces toits qui confèrent une lumière et une couleur si singulières à Paris, lumière et couleur que l’on retrouve dans toute son œuvre. Dans son trait, elle ne cache pas l’influence d’un Jacques Tardi dont la Géographie parisienne lui est si familière. L’aquatinte en est son révélateur : la sensibilité de son grain est l’interprète idéal de la fragilité de la ville, de son oscillation perpétuelle. Dans l’acide, à l’abri de son regard, le zinc prend parfois une liberté et livre ses accidents. Étonnement bienvenu qu’elle aime retrouver en sillonnant Paris.
Après avoir suivi pendant plusieurs années l’atelier de Francis Capdeboscq (Paris Ateliers), qui lui a transmis les techniques de l’eau-forte, Corinne Lepeytre s’est peu à peu approprié l’aquatinte, qui devient sa pratique majeure, essentiellement sur zinc. Ses recherches se focalisent sur l’espace urbain, avec Paris au premier plan : du zinc des toits de Paris au zinc des matrices, il n’y a qu’un pas. Elle travaille par séries : les bouquinistes, les passages parisiens, fenêtres, toits et plus récemment la reconstruction de Notre-Dame ou le réseau ferré. 
Ses épreuves sont monochromes, à l’encre noire sur papier chiffon et à bords perdus afin de couvrir la feuille jusqu’à sa frange.
Elle participe à de nombreuses manifestations collectives de l’estampe et en assure parfois l’organisation (Journées de l’Estampe contemporaine, Foire Saint-Sulpice à Paris).
Elle a exposé à la boutique-atelier Les Toits Parisiens, rue Saint-Paul (2023), à la Mairie du 9e en compagnie de la dessinatrice Christelle Téa (2024), elle participe régulièrement aux expositions de la Galerie Saint-Michel et de la maison Charbonnel.
Corinne Lepeytre est représentée par les galeries parisiennes Christian Collin, Martinez Fleurot et Saint-Michel.
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